Chronique film : Coeurs

d’Alain Resnais

Bon, il y a des films qu’il vaut mieux voir quand on a la pêche. C’est le cas de Coeurs.
Dans un quartier glacial, sous une neige permanente, des gens plus banals les uns que les autres, célibataires, ou en passe de l’être, se croisent… Voila… Bon … Je ne sais pas trop quoi dire de plus, je vais mettre une petite photo :

Voila, ça c’est fait…

Pour vous dire la vérité, je suis très embêtée. Un ami m’a menacé de m’arracher les yeux si jamais je n’aimais pas ce film. Du coup, j’ai bien peur de ne pas garder ma fonction visuelle bien longtemps. Le scenario est insignifiant, les dialogues tout platounets, bien fades. Les acteurs sont de grande classe, comme à leur habitude, sauf Lambert Wilson, en roue libre (ahhh mais où est passé le Lambert Wilson tout en finesse de Gentille ?). La mise en scène est jolie, ben oui, c’est quand même du Resnais, mais le film est long, très long. Quelques interrogations mystiques, un regard acerbe (mouais) sur la vieillesse, des personnages zombies qui ne sont que solitude, c’est noir et glacé, pas de tendresse, pas d’amour, froid. Avec tout le respect que je dois à M. Resnais, Coeurs commence vraiment à sentir le film de vieux. Les cinq dernières minutes sont assez belles, et m’ont sauvé du baillement d’ennui.
Je vous avez dit qu’il fallait avoir la pêche, ben je n’avais déjà pas le moral, mais là, en mangeant mon plateau repas devant une k7, je me demande bien à quoi ça sert tout ça… en plus bientôt, je n’aurai plus de globes oculaires, alors…

3 réflexions au sujet de « Chronique film : Coeurs »

  1. assommé

    je suis trop desespéré pour arrcaher les yeux de quiconque. Coeurs est un film d’une jeunesse éblouissante. certes, c’est froid, sans amour, les personnages sont effectivement plats et banals… et j’aurais tendance à dire : « comme la vie ». Pourtant, je ne suis pas pessimiste. Le film est effectivement assez desespéré, abandonne le monde à la neige et au gel des sentiments. Ben oui, la vie n’est pas une chanson de Dave. Garde tes yeux, Anne… mais ouvre-les mieux !!! Sans rancune, juste tristoune de constater que tout le monde passe à côté de ce film triste et beau.

  2. Soupir

    Hélas Gols, ils étaient vraiment bien ouverts, et tout prêts à être submergés d’émotions. J’ai, qui plus est, la larme facile, et la moindre émotion, qu’elle soit sentimentale ou esthétique, peut me soutirer la mer en entier, et en cherchant bien, les poissons aussi.
    Je suis sortie de ce film en me sentant encore plus seule que d’habitude, plus nulle, plus minable, plus désespérée et plus insignifiante. Et ce n’est pas ça que je cherche en allant au cinéma. Et ce n’est pas par plaisir que je suis passée à côté, j’aurais aimé adoré, et en sortir enrichie et non pas vidée.
    « Tout le monde » ne passe pas à côté de ce film, il n’a eu pratiquement que des critiques dithyrambiques. Pour une fois, je suis plutôt à contre-courant.
    Voila… heureusement je sors du théâtre, 2h30 sans concession, ça ranime la flamme !

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