de Tawni O’Dell.
Voici un bien joli bouquin, qui hélas s’oublie à peu près aussi vite qu’il a été lu. C’est dommage car à la lecture c’est vraiment agréable et le livre est assez intelligemment composé.
Le début est vraiment excellent, racontant l’apocalyptique explosion d’une mine. Sol qui s’effondre, familles qui accourent au milieu d’un monde qui s’écroule, pour ne plus trouver que cendres et mort. L’écriture est sensible, et en assez peu de pages, c’est tout un univers qui jaillit sous nos yeux, avec ses petites habitudes qui masquent mal la peur de l’accident.
Après cette brillante scène d’exposition, la suite de l’histoire n’est pas tout à fait du même niveau. Le héros, bien piteux est assez sympathique, baladant avec lui son penchant pour le scotch, ses genoux foutus, et un secret un peu trop gros pour lui. La galerie des personnages secondaires est assez marrante, du neveu de 6 ans, qui porte une cravate pour se sentir important, à la sœur qui n’est pas une fille facile, mais assez conciliante quand même. On place le tout dans une société en déliquescence, et le tour est joué. On ne s’ennuie pas une seconde, c’est plutôt bien écrit, mais un peu convenu, on sent la recette bien appliquée.
Un très bon roman de vacances. C’est pas si mal, même si pas tout à fait suffisant.