de Bibhouti Bhousan Banerji.
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Chef d’oeuvre de la littérature bengali, La complainte du sentier est une merveilleuse chronique de l’enfance. Né dans une famille de brahmanes misérables, Apou est un petit garçon intelligent et joyeux. Le roman narre son enfance dans son village natal, jusqu’au départ de sa famille pour une contrée moins rigoureuse.
Dans un style luxuriant, malheureusement très probablement un peu abîmé par la traduction, bien que celle-ci semble honorable, La complainte du sentier est une chronique joyeuse et enlevée sur les émerveillements de l’enfance. Pour Apou, enfant privé de tout superflu par la pauvreté de ses parents, la moindre friandise, le moindre bout de bois tordu sont des objets précieux qui constituent son trésor. On se retrouve plonger dans les sourires, les joies et les peines de l’enfance, des sourires, des joies et des peines universelles, communs à toutes les enfances du monde. La nature joue un rôle primordial dans le roman. A la fois terre nourricière, ellei permet à la famille de survivre, sa présence parfois menaçante peut voler les vies. Banerji raconte ces vies avec la naïveté propre à l’enfance, sans jamais essayer d’expliquer le monde des adultes. Ce monde apparaît alors étrange et absurde aux yeux d’Apou et aux yeux du lecteur, souvent révoltant.
Un bien joli livre que La Complainte du sentier, qui permet, entre autres mérites, de pouvoir par la suite se la péter en soirée « connaissez-vous la littérature bengalî ? »