Chronique film : Partir

de Catherine Corsini.


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Ah lala je ne sais pas ce qui m’a pris d’aller voir ce film. Partir, ce n’est quand même pas grand chose, même si on sent qu’il y a de la bonne intention derrière. Une femme de médecin tombe amoureuse de son maçon. Une passion folle et destructrice.

Bon, on peut pas lui en vouloir, le maçon, c’est Sergi Lopez, comme toujours irrésistible, et qui réussit à envoyer ses phéromones au delà de l’écran. Que dire à part ça ? On comprend parfaitement ce qui a plu à Corsini dans cette histoire finalement simple : une folle passion qui arrive au retour d’âge chez une femme en quête de reconstruction, l’inéluctabilité du destin personnifié par un mari pas net…malheureusement elle ne réussit pas à faire décoller son film de la bluette pour ménagère de moins de 50 ans, et les ricanements dans la salle dans des moments qui se voulaient probablement sérieux, ne plaident pas en la faveur d’une belle tragédie classique comme le visait sans doute Corsini.

C’est dommage car il y avait probablement matière, et Corsini réussit de manière très ponctuelle à emporter l’adhésion (jolie scène bilingue catalan/anglais notamment). On se retrouve par moment emportés par le couple Lopez/Scott Thomas. Mais ces élans sont de courtes durées et on baille facilement d’ennui, malgré la qualité de certains cadrages, et une photographie vraiment belle. Côté acteurs, à part l’impeccable Lopez (j’en fais trop peut-être là ?), on sent parfois Scott Thomas en roue libre, alternant belles scènes, et moments bâclés. Mais la palme revient à Yvan Attal qui est, comment dire,… hum… très en dessous, franchement marrant quand il veut faire peur, avec les sourcils froncés pour bien montrer qu’il n’est pas gentil. Très drôle le gars.

Bref un film mal maîtrisé, malgré du potentiel. Blop.