d’Eric Chevillard.
Clic sur l’oeil pour faire « Ouahhhhh ».
Un pur moment de bonheur que ce petit ouvrage, écrit par un véritable maître de la formule fine qui fait mouche (pour s’en convaincre, aller faire un tour ici, c’est un régal quotidien).
Oreille rouge est écrivain. Oh pas du style de Conrad, non, un écrivaillon casanier, mais fanfaron, qui parle plus qu’il n’écrit. Invité en résidence au Mali, il s’en flatte partout et à qui veut l’entendre, sans avoir l’intention d’y mettre les pieds. Mais voilà, à force de clamer partout qu’il sera sans doute en Afrique à ce moment là, il est pris au piège de sa vantardise, et se retrouve contraint à franchir la douane aéroportuaire. Son séjour au Mali est un condensé grinçant du comportement touristique de l’occidental moyen, qui a toujours l’impression de vivre intensément un pays, alors que, quoi qu’il fasse il ne fera qu’en frôler la surface. Pas par mauvaise intention. Oreille Rouge fait des efforts, mais, que voulez-vous, il n’est pas du Mali, il n’est pas d’Afrique, il n’est finalement que de chez lui, chez lui étant les 4 murs de son appartement.
L’écriture d’une incroyable concision, précision, humour fait merveille. C’est très drôle, mais on ne peut s’empêcher de tortiller sur sa chaise, un peu mal à l’aise, tellement, finalement on s’y retrouve dans ce type médiocre. On est tous comme ça, l’impression d’avoir vécu un pays du moment qu’on y a passé 3 jours. On se moque de lui quand il se fait balader par un gamin qui lui promet de l’emmener voir des hippopotames, ou quand il a l’impression de voir un lion bouffer une gazelle, alors que c’est un chien qui garde sa chèvre. Ses envolées lyriques pour son ode à l’Afrique s’arrêtent nettes dès le premier vers (« Affrique ! Afrique ! ») de manière grotesque. On rit. Jaune. Mais on rit franchement.
N’hésitez pas à vous plonger dans ce tout petit bouquin, dont chaque phrase signifie plus que tout ce qu’on pourrait écrire dessus.
A lire aussi, la parfaite critique du non moins parfait Gols ici.
Belle illustration, j’aime beaucoup ce sourcil.
Je ne sais pas ce qu’il en est du livre, mais en tout cas, la photo est trés réussie !
Bravo Miss !
Le parfait Gols t’adresse un baiser parfait.
Tu communiques à merveille ton plaisir de lire…C’est donc toujours un plaisir de te lire.
Merci pour le lien, les liens, Anne. (Up)
(C’est pas avec ça que je vais avancer dans mes blogs !)
Sourcil.
Didier : le sourcil te remercie et t’envoie un clin d’oeil.
Stéphanie : dis aussi bravo à Phaeton, l’image de base est de lui, lourdement retouchée par moi pour faire disparaître mes cernes !
Gols : la parfaite Anne a parfaitement reçu le baiser parfait du parfait Gols, et l’en remercie. Parfaitement.
Still : merci ! Mais lis tu mes conseils ?
Up : avec les liens vers Chevillard ? Sinon de rien, c’est mon plaisir.
Alors bise à l’oeil
Trio gagnant
MMM, très tentant tout ça, merci à toi, merci à Gols et à Phaeton et plutôt deux fois qu’une
ouaaaaaah !
J’me suis perdue dans le « Ouahhhhh ».
C’était très agréable :]
Oeil.
Didier : l’oeil te dit bonjour.
Philippe : tu as raison, je devrais aussi citer Phaeton !
Contini1 : ahhh je n’en attendais pas moins
GlinGlo : merci bien alors, tu t’es retrouvé au moins ?
Un écrivain qui a l’âme
chevillard au corps des mots…
Merci pour la découverte!
Chevillard.
Too banal : merci merci, c’est tout à fait ça. Bonne lecture, et oreille frictionnée.