de David Yates.
Balais magiques ? Prêts pour un Quidditch ? Clique.
Confirmation avec ce sixième volet de la saga Potter : David Yates, déjà au commande du précédent épisode, est un bon metteur en scène.
Condenser un roman foisonnant de plus de 700 pages en « seulement » deux heures et demi, c’est audacieux, et pas très réussi : l’histoire a beaucoup de mal à tenir un peu debout, l’élagage a été brutal, et on se demande parfois si HP6 n’aurait pas mérité, comme HP7, d’être scindé en deux parties. Mais l’univers fascinant créé par Yates suffit largement à faire tenir tout ça : sombre, voire très très sombre, angoissant, mais pas dénué d’humour du tout. C’est une belle réussite. Visuellement, les décors, les effets spéciaux et la photographie sont exceptionnels. La première scène décoiffe d’ailleurs, virée hallucinante dans les rues de Londres, pour finir en explosion du Millenium Bridge. Tout un symbole. Le monde de la magie s’effondre sous le poids du mal qui s’attaque également au monde « normal ». On peut regretter par contre une musique totalement consensuelle, les beaux efforts de Yates en ce qui concerne la mise en scène auraient mérité un peu plus punk, mais il ne faut pas trop en demander.
Les héros grandissent et les hormones flambent. C’est assez bien amené : au détour d’un plan on croise des ados qui rigolent niaisement, les filles sont toujours folles de la baguette d’Harry, mais celui-ci reste quasi imperturbable. J’ai toujours un gros coup de cœur pour la gamine qui joue Luna Lovegood (Evanna Lynch), en deux scènes, elle est absolument impayable avec ses lunettes à paillettes, ou sa tête de lion. Dommage donc que le scénario ait été sacrifié à ce point. David Yates a réussi à tirer son épingle du jeu de cette énorme machine, en prenant certes beaucoup de liberté par rapport au bouquin. Vivement qu’il soit « débarrassé » de la saga Potter pour se tourner vers des choses un peu plus personnelles.
Totalement d’accord, je regrette les « violons » un peu trop répétés et les histoires adolescentes un peu lourdes quelquefois… on aurait pu gagner une dizaine de minutes sur 2h30.
Quant à Yates, on verra, le film est une réussite mais pas ce qu’il avait annoncé « sex, drug and rock’n’roll » (lire à ce sujet la critique amusante de Libé qui se déchaîne pas mal cet été).
Sexe ?
Nico : pas très sexe en effet, mais un bon divertissement !