Chronique film : Le roi de l’évasion

d’Alain Guiraudie.


Décomplexée ? Just clic.

Bon, je dois vous avouer mon immense perplexité face à ce machin. Ça ne ressemble à rien de connu, sauf dans la photo, aussi laide que dans Les Amours d’Astrée… de Rohmer.

C’est une espèce de Roméo et Juliette rural, Roméo étant un gras quadra, homosexuel, porté une drogue organique qui stimule les facultés physiques, Juliette une mineur de 16 ans mais toujours en 3ème qui n’a qu’une envie, se faire tringler. Voilà. Évidemment après quelques péripéties, Roméo et Juliette s’évadent, mais Roméo s’aperçoit que ce n’est pas ce qu’il veut et se barre. Ça se termine en partouze homo dans une cabane de chasse au fond de la forêt.

Rien à dire, c’est très original, très décalé, complètement décomplexé (ça pipe, ça baise, pas de barrière entre génération, une espèce d’ode au plaisir pour tout le monde sans jamais être choquant), le montage est vraiment intéressant, n’ayant peur de rien, la musique originale et les acteurs (surtout les seconds rôles) désarmants de naturel compte-tenu des situations tordues dans lesquelles ils sont plongés. Malgré tout ça, j’avoue que je me suis un peu ennuyée, original certes, mais pas passionnant tant le ton de Guiraudie est volontairement plat, dénué de tout sensationnalisme. Et puis quand même, il filme la nature comme une brèle, ça n’est jamais joli, les couleurs sont fadasses, les cadrages la plupart du temps très moches.

Assumé c’est sûr, mais finalement fade.

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