de Tanguy Viel.
Impeccable, c’est le mot qui vient à l’esprit quand on termine cette Absolue perfection du crime. Dans ce petit volume, on peut dire qu’on atteint une sorte d’Absolue perfection du roman de braquage, au style réglé comme du papier à musique.
Tanguy Viel écrit cette histoire classique du braquage d’un casino par une bande de truand de manière millimétrique. C’est un condensé de tous les piliers du roman de braquage, de l’origine, à la mise en pratique, de l’arrestation à la vengeance finale. Très finement écrit, on ne peut qu’admirer le talent d’orfèvre de Tanguy Viel.
Mais c’est également un peu la limite du roman. A force de classicisme, de perfection on peine un peu à trouver de l’âme à cet ouvrage. La belle mécanique tourne à vide sans vraiment réussir ce à quoi un bon roman de braquage est destiné : nous faire frémir, nous étonner. On se demande alors quelles étaient les intentions de l’auteur. Certes, c’est admirable, brillant, mais finalement, pour quoi faire ?
Je vous avoue que l’Absolue perfection du crime m’a surtout absolument donné envie de revoir la trilogie Ocean de Steven Soderbergh. Ce n’est déjà pas si mal.
Une réflexion sur « Chronique livre : L’absolue perfection du crime »