de Laurent Gaudé.
Voilà un bien joli recueil de nouvelles, qui, sans me faire hurler au génie, m’a reposé après Giono et Beckett. Composé de quatre histoires, très bien écrites, bien tenues (la forme courte permet à Gaudé de ne pas se diluer sur la longueur comme dans « Le soleil des Scorta« ), le ton est tour à tour fantastique, nostalgique et cruel. Contrairement au confrère bloguien de Shangols, j’ai été beaucoup plus convaincue par la première et surtout la troisième histoire, plus fiévreuses et heurtées, qui réussissent à maintenir une tension palpable. La seconde, et la dernière, plongeant dans une nostalgie, certes pas mièvre, mais un peu vaporeuse se lisent un léger sourire aux lèvres, mais sans passion non plus. On admire le savoir-faire de Gaudé, cet homme-là sait écrire, c’est certain, manque juste parfois un poil de sel.
Ca me donne envie de le lire, ça. Personnellement je trouve que « Le soleil des Scorta » avait justement un bon tempo par rapport au récit du livre. Un récit langoureux marqué par le poids du temps. Enfin on est d’accord pour dire que Gaudé sait écrire !
Au passage, je trouve que le Goncourt est quand même une plus grande valeur sure que le Nobel… même si le jeu des maisons d’édition et du lobbying est loin d’être absent.