Chronique livre : Le fait du prince

d’Amélie Nothomb.


Choisis ta bouteille.

Voilà donc le cru 2008 du vignoble belge Château Nothomb. Qu’on aime ou qu’on aime pas, on peut tout de même admirer la constance impressionnante de la demoiselle : un livre par an depuis 1992, il faut avouer qu’il y a une certaine insolence dans cette profusion et cette régularité, et aussi pas mal de désinvolture, et souvent quelque peu de paresse. On peut noter depuis pas mal d’années l’incroyable diminution du nombre de mots par pages qui font tendre Le fait du prince plus vers la nouvelle que le roman.

Mais bast, Le fait du prince fait plutôt partie des crus acceptables de Nothomb, mêlant bonhomie, absurde et imagination dans une histoire gentiment loufoque. Un homme sonne à la porte du héros pour passer un coup de fil, et a la mauvaise idée de mourir sur le canapé de ce dernier. Sans grande hésitation, le survivant endosse l’identité du macchabée, délaissant une existence peu passionnante qu’il oublie déjà.

Nothomb lorgne sans vergogne vers un univers Murakamien complètement décalé, en gardant sa patte bien reconnaissable. Son héros se fond dans sa nouvelle vie, s’y vautre plutôt, avec délice, et c’est assez réjouissant. Malheureusement, au lieu de laisser planer les mystères, l’auteur préfère les débusquer, faisant de son héros un petit détective à la manque. C’est dommage qu’elle ne réussisse pas à développer son sens de l’absurde un peu plus, la fin du livre n’est vraiment pas à la hauteur, et fait clairement retomber le soufflé.

Reste un moment distrayant, inconséquent et oubliable. Ça parlait de quoi au fait son avant-dernier ?

9 réflexions au sujet de « Chronique livre : Le fait du prince »

  1. Bien voilà qui est dit, je sais maintenant si je dois le lire ou non, et bien ce sera quand j’aurai du temps à perdre, en attendant je vais finir ceux déjà en cours et merci pour la critique, ça fait un petit moment que j’hésitais avec ce bouquin !!
    Bises
    Adré

  2. un résumé bien construit pour un écrivain dont l’écriture et la désinvolture ne laissent pas totalement indifferent.. mais si le précédent n’a laissé aucune marque, mais juste le souvenir d’une écriture intelligente. non non, je me souviens: ça se passe au Japon, elle rêve de gravir le fuji..

  3. Le fait du prince.

    Laeti : c’est sûr, une fois de temps en temps… Belle soirée !

    Richard : et oui, je suis futile, je lis des fariboles des titres, des titres, je suis toujours preneuse de bons conseils.

    Adré : l’important, c’est de lire

    Still : elle n’évolue pas beaucoup, that’s the problem. Moi en tant que lectrice, un peu. Ca bloque ! Mais bon, distrayant !

    JMS : oh, tant que ça ?

    Flo g : oui, j’en avais fait la critique d’ailleurs, du coup, je suis retournée voir ce que j’avais écrit merci de ta visite !

    Philippe : on mélange tout hein ?

    Didier : ohhhhh !

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