d’Edgar Hilsenrath.
Que fait un parrain de la mafia lorsque sa fille revient de Moscou enceinte des œuvres d’un amant russe , l’amant qui pour la première fois lui a donné un orgasme ? Eh bien il envoie en Russie un passeur génial en charge de ramener l’amant russe.
C’est sur cette trame minuscule qu’Hilsenrath compose sa farce, parodie des romans d’espionnage. La recherche de l’amant va provoquer moult réactions en chaîne et se transformer en un énorme barnum et tout ça pour un orgasme. On a l’impression d’être plongé dans un OSS 117 (le film) : les personnages sont crétins et suffisants, et se lancent dans des dialogues surréalistes assez désopilants.
Ça va vite, l’imagination de l’auteur est débridée, réussissant chaque fois à faire rebondir cette histoire qui pourtant est aussi mince que du papier cigarette. Alors certes, il ne faut pas chercher, je pense, dans cet Orgasme à Moscou autre chose qu’une grosse farce. Mais ma foi c’est une farce très réussie, vraiment bien fichue, qui fait beaucoup rire, et les livres qui font rire sont tout de même très rares. A se réserver pour les vacances ou les jours de grande fatigue.
Ed. Attila
Trad. Jörg Stickan et Sacha Zilberfarb
Une réflexion sur « Chronique livre : Orgasme à Moscou »