de Jean Echenoz.
Quoi de neuf chez le roi Echenoz ? Et bien pas grand chose si l’on en croit ce sympathique mais tout à fait anecdotique recueil de nouvelles. Juxtaposition de textes publiés ici ou là, sans véritable cohérence que l’écriture du maître, Caprice de la Reine constitue une petite récréation après le sublime 14, encore profondément gravé dans mon cerveau.
Comme précise la quatrième de couverture, les sept récits donnent l’occasion d’explorer sept lieux, ou personnages. On s’ennuie plutôt gentiment quand les récits sont par trop descriptifs (Caprice de la reine, A Babylone, Vingt femmes…), on est gentiment intéressé quand les nouvelles savent introduire l’étrange ou le bizarre (Nelson, Génie Civil, Nitrox), et on est nettement plus convaincu quand Echenoz semble trouver un vrai objet de récit (Trois sandwichs au Bourget).
C’est en effet cette dernière nouvelle qui sauve l’ensemble d’une opinion moins clémente. Un senior, visiblement en mal d’occupation, se cherche un but d’exploration. Ce jour là, pour lui il s’agit d’aller manger un sandwich au Bourget. Piètre prétexte, mais déclencheur quand même, invitation au voyage du pauvre, mais voyage tout de même. La visite du Bourget se fait donc découverte.
C’était moins une, on pose le recueil plus séduit qu’on ne l’aurait imaginé. Mais bon, soyons honnête, ce caprice reste une toute petite chose sur laquelle je serais bien en peine de disserter plus longuement.
Ed. Les Editions de Minuit