Chronique livre : Le pélican d’Or

de Stefan Chwin.


Le premier qui me fait remarquer que c’est pôs un pélican, je le tape ! Clique.

Premier des trois livres lus pour le Prix de la rentrée littéraire Fnac et, je vous avoue que ce fût un supplice. Ok, le livre était sur épreuve, donc, en plus d’être long, il était mal aisé à lire, puisque sous format A4 et en police 8, mais tout de même… je ne suis pas habituée à lire des machins aussi décousus et lourdingues. Mais je suis valeureusement venue à bout, comme un bon petit soldat, pour pouvoir donner mon avis en cinq mots sur la feuille de notation de la Fnac.

Bon ceci dit, je me suis trouvée fort dépourvue quand j’ai du remplir la case « point fort », mais en creusant, on peut trouver un certain intérêt dans le sujet du livre : un professeur trop sûr de lui, qui découvre le doute. Cette sensation va lui être néfaste, puisqu’il décroche complétement, finissant à la rue. Voilà. Allez au-delà de ça dans la liste des points positifs me paraîtrait fort exagéré, tant le roman est difficile à ingurgiter.

La faute à Chwin ou au traducteur ou au relecteur (je n’avais qu’une épreuve), mais le style à la fois  ampoulé, décousu et maladroit du Pélican d’Or rend la lecture difficile. Émaillé d’innombrables digressions qui ralentissent la progression de l’histoire, on n’arrive jamais à rentrer là-dedans. Mais le souci majeur de ce livre reste l’incapacité à déterminer la place de son narrateur : est-il son personnage principal, est-ce un narrateur extérieur ? Du coup, le point de vue manque de clarté, ce qui est fort dommage puisque le livre est constellé de remarques douteuses sur leur fond (xénophobie notamment). Comme on ne sait pas trop où se situe Chwin, on hésite entre lecture au second degré et/ou auteur réactionnaire.

Au final, le livre laisse un goût assez nauséabond dans la bouche, sans qu’on soit vraiment sûr qu’il soit justifié, puisque le point de vue de l’auteur est totalement indéterminé. Bref, pas une très bonne entrée en matière pour ces lectures du Prix de la rentrée littéraire Fnac, heureusement dissipée par les deux volumes suivants, La Perrita et les Heures souterraines, nettement plus convaincants et consistants.