Chronique livre : Harry Potter et les reliques de la mort

Harry Potter and the Deathly Hallows
de J. K. Rowling

Ça y est, après 10 ans tout juste de bons, loyaux et lucratifs services, Harry Potter a raccroché son chapeau pointu littéraire. Pour les grincheux, à défaut d’autres choses, on peut quand même lui reconnaître l’amélioration exponentielle du niveau d’anglais d’environ 200 000 ados français, de quoi redorer un peu l’image de la France à l’étranger en matière de qualités linguistiques.

L’ultime tome de l’heptalogie tient toutes ses promesses : attente, actions, mystères, révélations, doutes, certitudes … Il est assez incroyable que l’imagination fertile de J. K. Rowling, et sa plume taquine ne se soient pas écroulées face à un tel raz de marée. Il y a même une forme de modestie, un vrai respect du public dans ce 7ème tome. Les passages obligés sont présents, avec tous les ingrédients de la réussite, mais pourtant, il n’y a rien d’impersonnel, rien qui paraisse né d’un bouquin de cuisine.

Rowling en garde sous le pied, elle est dans son monde enchanté, et on sent cet univers bien réel pour elle. Son style, foisonnant, poétique et incroyablement riche en vocabulaire, transforme la lecture en un régal semé d’embûches. Elle a su de faire mûrir ses personnages, son style, ses histoires, et on imagine volontiers que malgré les millions de Livres engrangées, la pose du point final de la page 609 a dû être un déchirement.

Très bonne surprise donc, alors que je m’attendais, depuis le troisième tome, au dégonflement final du soufflé.