Chronique film : Appaloosa

d’Ed Harris.

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Clique pour bien vérifier que ce n’est pas un Appaloosa.

Ahhhh putain que ça fait du bien de voir un bon western ! Bon, je suis allée voir Appaloosa en aveugle, sans en avoir du tout entendu parler. Bon choix. Il y a fort à parier que Ed Harris va se mettre à dos toutes les chiennes de garde de la planète, mais il nous livre un sacrément bon western, à la fois westernien à mort (tous les ingrédients y sont), mais très moderne dans son refus de l’héroïsme béat.

Deux hommes à la gâchette précise se font embauchés par une petit cité du farwest (Appaloosa donc) dont les autorités sont déboussolées. Bragg, un vilain méchant a dézingué le shérif, et ils ne savent pas comment s’en débarrasser. Les deux hommes, Cole et Hitch, endossent les costumes de Shérif et adjoint pour tenter de redresser la barre et d’envoyer Bragg se faire pendre. Mais une certaine dame atterri à Appaloosa, et là, c’est le drame.

Ed Harris aime passionnément le western, ça crève tous les plans. Il prend une extrême attention à la reconstitution des lieux, parfois un peu carton-pâte, mais toujours minutieuse. Cette idée de carcasse de maison en construction au débouché de la rue centrale d’Appaloosad’Appaloosa, centrale, mais extérieure est assez magnifique. Minutieux aussi le travail sur le son, malgré une BO parfois un peu cheap , notamment dans tout ce qui est bruitage de la « nature », le vent, les grillons, on sent qu’il y a une vraie attention à créer un univers, sonore, visuel.

Le film est à la fois très brutal (la première scène plante bien le décor), et très humain, voire souvent vraiment très drôle. On est dans une période dure, violente, ou règne la loi de la jungle. Pas de place à la faiblesse à Appaloosa . La survie dépend de la vitesse de sortie des flingues pour les hommes et la recherche du mâle protecteur pour les femmes. Parce que c’est ça le vrai sujet, comment survivre, comment trouver les moyens de survivre dans ce monde un chouille difficile, et puis comment les associations d’individus, formées à la base pour la survie (Cole et Hitch, Mrs French et Cole), gagnent en humanité lorsque l’intérêt individuel à la survie se mue en amitié et en amour.

Bref, Appaloosa c’est un peu le passage de l’animalité à l’humanité, même si le prix à payer est exorbitant. On fait moins les malins là hein ?

Pour tous ceux qui ont le goût du risque
et des expérimentations géniales,
un petit tour du coté du Baiser de la Matrice.
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