Chronique film : Crazy Heart

de Scott Cooper.

 

Les grands espaces ? clique.

Un peu zappé de faire la critique de ce petit film, voilà un oubli réparé. Crazy Heart est un film agréable surtout parce qu’il a l’appréciable qualité de rester à sa place de petit film, et de ne pas essayer de péter plus haut que son cul. Scott Cooper a juste l’ambition de nous raconter une petite histoire d’un chanteur de country has-been qui essaie de retrouver un nouveau souffle. Et il le fait avec modestie, se contentant de filmer l’énorme performance de Jeff Bridges sans pour autant se vautrer dans le voyeurisme. Car Jeff Bridges est vraiment énorme dans ce film, créant un personnage plus vrai que nature, à la fois crade et touchant, un personnage de gars qui sent la sueur et la pisse, mais capable de faire des sablés dans une jolie parodie de vie de famille à laquelle il voudrait croire. La réussite de Scott Cooper est justement de filmer son acteur dans son rôle typiquement « à Oscar » juste à la bonne distance, n’évitant pas les clichés sans pour autant s’y complaire. Il filme la résurrection d’un homme qui s’était perdu avec grâce. Le reste de la distribution tient bien la route également, notamment la toujours convaincante Maggie Gyllenhaal. Je ne vous cache pas qu’il faut serrer les dents lors des (relativement rares et heureusement) morceaux de country, qui ne me semblaient pas vraiment transcendants, mais je ne suis pas vraiment pointue sur le sujet. Bref, un joli moment.