de Thomas Hairmont.
Mais qu’allais-je faire dans cette galère merdeuse nom de Zeus ! Une semaine après avoir fini ce roman ma perplexité demeure. Plutôt séduite par la critique des Inrocks (décidement, lecteur, il ne faut jamais lire de critiques… enfin euh presque), et voulant sans doute me confronter à une de mes aversions assez profondes, je me suis lancée dans la lecture de ce Coprophile.
Notre héros est un doctorant en mathématiques. Lassé de sa vie New Yorkaise et aspirant à un univers plus propice aux grandes découvertes, il change d’université. Le voilà dans une fac ultra-top moderne et aseptisée Californienne, dans une ville où entreprises, centres de recherche et d’enseignements se côtoient. D’abord séduit par les lieux, il déchante ensuite très vite, et comme tout bon thésard qui se respecte fait une bonne grosse dépression. Au lieu de la noyer dans les petites pilules du bonheur, il se découvre une fascination pour la merde. Après l’étape de stockage dans son réfrigérateur, puis de tartinage du corps et enfin de l’ingestion, il rencontre une autre étudiante qui le convertit définitivement à la coprophilie, et l’introduit dans le milieu coprophile, aux rituels pour le moins salissants. Bon voilà.
Et à part cette thématique racoleuse qui y’a t’il derrière ce livre ? Je serais tentée de dire pas grand chose. Le livre tourne trop au grand guignol pour vraiment choquer le bourgeois, et finalement, la critique de notre société coincée et proprette fait long feu. Certes Thomas Hairmont écrit plutôt bien, même si étrangement ampoulé de la part d’un auteur aussi jeune. La construction du roman m’a également paru assez maladroite, et ce grand crescendo vers la débauche totale dans le caca plutôt mou du genou. Je suis complètement passée à côté donc, encore plus plombée par l’ennui que mon dégoût des matières fécales.
Pas une grand découverte au final, même si l’intention était courageuse. Et vous savez quoi ? Visiblement l’auteur a lui-même étudié les mathématiques aux Etats-Unis…gloups.