de Seth MacFarlane.
Un gamin solitaire reçoit en cadeau de Noël un gros ours en peluche et fait le vœu que celui-ci devienne son meilleur ami. Ni une ni deux le miracle s’accomplit et le Teddy Bear se transforme en meilleur ami pour la vie. L’enfant grandit, et l’ours mûrit. Ensemble à la vie à la mort. Mais trentenaire, John a rencontré la belle Lori depuis déjà 4 ans, et elle commence à en avoir assez de vivre ce nounours immature à la maison en permanence. D’autant plus que Ted se révèle un copain pour le moins encombrant.
Drôle d’idée que d’avoir expédié toute l’enfance de Ted et de John en seulement quelques minutes. Le film se concentre du coup sur une toute petite période de la vie du couple John/Ted, celui où, arrivé à l’âge adulte, John doit prendre sa vie en main et réussir à faire les choix qui s’imposent. Le film n’a du coup pas grand-chose à dire.
Passé l’amusement de voir un ours en peluche, symbole cotonneux de l’enfance, fumer du hasch, baiser et jurer comme un charretier, il ne se passe rien. On comprend vite la symbolique de l’affaire, John est incapable de devenir adulte, se complaisant dans un boulot minable, préférant son pote à sa copine (pourtant ultra-méga-top, miss zéro défaut). Il est le symbole d’une génération qui n’a rien eu à combattre et ne réussit pas à dépasser un certain stade de son évolution. Soit. Vient se greffer là-dessus une piteuse histoire de kidnapping, qui elle, n’a vraiment rien à dire. Et comme bouquet final, et c’est là où Ted, sous ses dehors décomplexés n’est finalement qu’un film de l’Amérique puritaine comme les autres, on a droit à un magnifique couplet sur le mariage. Parce que, voyez-vous, devenir adulte, c’est se marier, avoir de l’ambition et puis savoir écouter les besoins de l’autre. Ahhhhh.
Alors parfois on rit aussi, il faut être honnête, certaines répliques particulièrement salaces font mouche (imaginez Ted tringlant Norah Jones avec un panais, par exemple), mais dans l’ensemble, tout ça manque singulièrement de fond, de mise en scène, de rythme et de construction. Une vraie déception.