de Rebecca Zlotowski.
Voilà un film vu il y a déjà quelques temps et qui, pour tout vous dire, ne m’inspire pas grand chose. L’idée de départ est pourtant très bonne, une histoire d’amour à l’ombre d’une centrale nucléaire, parmi les ouvriers itinérants qui nettoient la radioactivité lors des arrêts de tranche. Amour, sexe, danger, mort, tous les ingrédients étaient là pour réussir à faire battre le cœur des spectateurs en même temps que de leur ouvrir l’esprit sur ce monde méconnu de la vie dans et autour des centrales nucléaires.
Le problème, c’est que finalement le film ne raconte rien. La mise en scène est d’une froideur incroyable, désincarnée, ne filmant que les visages des acteurs. Et le scénario est assez mal fichu pour qu’on ne sente pas grand chose de la passion, du danger. La réalisatrice a choisi de ne pas faire de son film un film social, mais un film d’amour. Soit. Pourquoi choisir ce thème alors ? Le danger peut se trouver ailleurs qu’aux abords d’une centrale. Cet ancrage très fort dans un lieux et un thème est donc complètement sous-exploité, ne servant que de trame de fond pour faire monter une sauce qui ne monte jamais.
On ne retiendra de ce film qu’un joli moment suspendu, quand Camille Lellouche chantonne Maladie d’amour lors d’une repas entre potes. Tout le monde se tait alors, et le spectateur écoute.