Chronique film : [Rec]

de Paco Plaza et Jaume Balaguero.

Bon ça m’apprendra à émettre des réserves sur le dernier Doillon ou à pousser des coups de gueule (justifiés) sur les relents réacs de certaines productions américaines de l’année 2008 (je cite pas lesquelles, je vais encore me faire esquinter). Chers lecteurs, sachez qu’avec [Rec], j’ai expié mes fautes passées et futures pour au moins 77 générations. J’ai voulu me vider la tête à peu de frais (8 euros quand même), dans un multiplex popcornéen. J’en suis juste sortie avec une énorme envie de gerber une certaine sensibilité de l’estomac, et un atterrement sans fond.

La moindre des choses qu’on demande à un film d’horreur, c’est de foutre un peu les chocottes, ou à défaut de bien se marrer. [Rec] échoue absolument partout. Remplissant consciencieusement son cahier des charges de film « caméra subjective » (c’est clair, tout y est, rien ne manque), il est complètement irregardable et inécoutable. Trop de mouvements de caméra dans tous les sens (même Trier oserait pas en faire autant), trop de bruits (dont la VF pitoyable, ça aide pas) ne donnent qu’une envie : que le cameraman et sa putain de journaliste se fassent dévorer au plus vite, ce qui malheureusement n’arrive que tout à la fin (normal me direz-vous, sinon pas de film). Je ne parle pas du scénario archi-rebattu (un lieu clos, des zombies qui bouffent tout le monde, un soupçon de « et-si-c-étaient-les-étrangers-qui-avaient-amené-le-Mal », une pointe de « et-c-est-bien-le-cas »…), des acteurs navrants (la VF ne fait que les enfoncer encore plus), ça risquerait d’en rajouter une couche.

[Rec] est un gros churros bien gras, cuit dans une huile infâme. Je vais rester sur l’assez réussi Fragile du même Jaume Balaguero, sans prétention et nettement plus flippant. Ah et puis ce soir, je regarde Jean-Philippe sur TF1, après, c’est certain, je serai lavée de tous mes pêchés.

8 réflexions au sujet de « Chronique film : [Rec] »

  1. J’sais pas c’que c’est un « churros)? Quelle idée ce film, c’est clair ça fait pas envie, pis arrête un peu j’aime bien tes critiques c’est plein de finesse tes propos, j’comprends peut être rien aux livres mais j’arrive quand même à comprendre deux trois trucs, et toi j’te comprends.

  2. Nuit.

    Djiwom : ah oui oui, sans problème, ça ne m’a vraiment pas foutu les chocottes. Merci pour le churros, j’aime avoir la métaphore légère.

    Didier : un churros, c’est un beignet espagnol, à manger de préférence avec un chocolat chaud bien épais. Tu me comprends ? alors ça, c’est ambitieux, je ne me comprends pas spécialement moi même … Merci en tous cas pour la finesse, ça fait chaud au coeur. Pour mon numéro de [Rec], euh, c’est un dictaphone olympus VN-2100PC. Ah, c’était pas ça la question ?

  3. Si j’suis un fana de dictaphone toi même, mais tu fais comme tu veux tu sais où me joindre il me semble.
    J’préfère le camembert trempé dans le café noir.

  4. Joindre.

    Didier : moi, je suis vraiment pas fana du dictaphone, je préfère l’écrit. Etonnant non ? (moi aussi je préfère le fromage dans le café, mais je suis plus brebis ou chêvre)

    Elaine : ah je te le conseille vraiment que si t’as pas mal au bide

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