Chronique film : L’inconnu du lac

d’Alain Guiraudie.

L'inconnu du lacC’est l’été, il fait chaud. Tous les jours Franck se rend en voiture au bord d’un lac, sur une plage isolée, coincée entre la masse d’eau et un bosquet touffu. Il y va pour nager, mais aussi pour rencontrer des amis, des hommes et à l’ombre des arbres, prendre du plaisir dans des étreintes furtives avec des inconnus. Et puis il rencontre Michel et son physique d’athlète. Il tombe amoureux, et même si, un soir au crépuscule, il surprend Michel en train de noyer son amant, Franck s’abandonne à cet amour. Continuer la lecture de Chronique film : L’inconnu du lac

Chronique film : Le roi de l’évasion

d’Alain Guiraudie.


Décomplexée ? Just clic.

Bon, je dois vous avouer mon immense perplexité face à ce machin. Ça ne ressemble à rien de connu, sauf dans la photo, aussi laide que dans Les Amours d’Astrée… de Rohmer.

C’est une espèce de Roméo et Juliette rural, Roméo étant un gras quadra, homosexuel, porté une drogue organique qui stimule les facultés physiques, Juliette une mineur de 16 ans mais toujours en 3ème qui n’a qu’une envie, se faire tringler. Voilà. Évidemment après quelques péripéties, Roméo et Juliette s’évadent, mais Roméo s’aperçoit que ce n’est pas ce qu’il veut et se barre. Ça se termine en partouze homo dans une cabane de chasse au fond de la forêt.

Rien à dire, c’est très original, très décalé, complètement décomplexé (ça pipe, ça baise, pas de barrière entre génération, une espèce d’ode au plaisir pour tout le monde sans jamais être choquant), le montage est vraiment intéressant, n’ayant peur de rien, la musique originale et les acteurs (surtout les seconds rôles) désarmants de naturel compte-tenu des situations tordues dans lesquelles ils sont plongés. Malgré tout ça, j’avoue que je me suis un peu ennuyée, original certes, mais pas passionnant tant le ton de Guiraudie est volontairement plat, dénué de tout sensationnalisme. Et puis quand même, il filme la nature comme une brèle, ça n’est jamais joli, les couleurs sont fadasses, les cadrages la plupart du temps très moches.

Assumé c’est sûr, mais finalement fade.