(1955) de Federico Fellini
Autant vous le dire de suite, je ne suis pas une spécialiste de Fellini, je n’ai vu aucun de ses « grands » films (j’entends déjà les huées). Mais bon, je me rattrape, la preuve. Cependant, je dois dire que Il Bidone ne m’a pas du tout convaincu.
L’histoire est pourtant intéressante. Une bande d’escrocs sympathiques, mais nonobstant pourris, des sortes d’anti – robin des bois, se plaisent à arnaquer les pauvres gens, à la campagne ou dans les bidonvilles romains, afin de s’en foutre plein les fouilles. Le film, assez bancal, ne décolle que dans les 20 dernières minutes, malgré une ouverture intrigante (la première volerie), malgré de jolies retrouvailles entre une jeune fille et son escroc de père, malgré le sourire et la tristesse de Masina . On ne sait trop quelles étaient les intentions du maître, qui filme fête avec tiédeur, et tragique avec mollesse, sans bien creuser l’amoralité de ses héros. Manque d’inventivité, et de fil conducteur.
Les vingt dernières minutes, par contre, beaucoup plus maîtrisées permettent au film de ne pas sombrer. La dernière arnaque est l’occasion d’une fausse-vraie prise de conscience de ses actes par l’escroc, qui ne l’emportera pas au paradis (quel salaud quand même, la paralytique, elle ferait fondre un silex). D’un seul coup, Fellini s’amuse avec ses cadres, dans un excellente scène d’agonie sur un éboulis.
Film triste et un peu vain, malgré quelques fulgurances (je cause bien hein ?), Il Bidone, n’est toujours pas ma clé d’entrée dans l’univers Fellinien. Mais j’ai encore du taf.