de Pascal Fioretto.
Relative déception pour ce nouveau roman du pasticheur de génie Pascal Fioretto. Moi, Pascal F. a pourtant eu les honneurs de France Culture mais il n’arrive pas à se hisser à la hauteur de Et si c’était niais, pastiche très réussi des écri-”vains” français les plus vendus.
Dans ce nouveau roman, Pascal Fioretto choisit de “s’attaquer” à la mode auto-fictionnelle qui continue à faire le bonheur des éditeurs. On le sait, plus les faits relatés sont scabreux, sensationnels et soi-disant vrais, plus les ventes flambent. L’auteur construit donc son roman sur une série de chapitres “à sensations”, dont les titres débutent tous pas “Comment je…”. On découvrira par exemple “Comment j’ai été nié” ou “Comment j’ai été tsunamié” ou bien encore “Comment je me suis disputé”. Un vrai défilé de cas, qu’on dirait issus d’une émission de Delarue ou de Sophie Davant.
Certes, les titres sont très drôles, et certains passages particulièrement bien sentis. J’ai par exemple beaucoup aimé le chapitre “Comment j’ai été harcelé par Orange-France Télécom”, parodie des pratiques managériales machiavéliques du groupe appliquées au couple. Mais si l’idée originale est bonne, le résultat reste très inégal. Patrick Fioretto excelle lorsqu’il s’agit de pasticher un style ou un “pseudo-style”. Dans Moi, Pascal F. on sent qu’il lui manque des bases stylistiques sur lesquelles s’appuyer. La parodie se fait essentiellement sur le fond et non sur la forme, malgré quelques tentatives qui donnent pour le coup les pages les plus réussies du livre.
Un moment distrayant, mais dont j’avoue, j’attendais un peu plus.
Ed. Chiflet & Cie
A noter que Pascal Fioretto participe parfois à la très rigolote émission littéraire de France Culture Des Papous dans la tête, à écouter sans aucune modération.