de Qiu Xiaolong
Deuxième livre de Qiu X. qui me tombe entre les mains. Ses bouquins sont à classer dans la catégorie « polars chinois ». Pour vous expliquer un peu l’ambiance, on est beaucoup plus près d’un Maigret que d’un 24h Chrono. Un Maigret petit et fluet, fumeur de cigarettes au lieu de pipes, mais aimant tout autant la bouffe. Le commissaire est poète, et la notion d’urgence est très relative pour lui.
Il faut bien avouer que ses priorités vont surtout à l’appart que son chef lui a promis et lui passe sous le nez (vous allez me dire, à Shanghaï, le logement, c’est quand même un méga problème quand on a pas de pépettes), à la traduction-complémentdesalaire qu’un riche promoteur douteux lui commande, à la « petite secrétaire » sexy qu’on lui prête, aux bols de nouilles et à la poésie. Et oui, car le commissaire est poète… tout est prétexte à se remémorer un petit quatrain bancal (effet de trad ? j’en doute ), et opaque, ou même carrément ridicule (ben oui, j’avoue, je suis hermétique, mais c’est ça qui fait le charme aussi).
Bon dans tout ça, vous allez me dire « et l’enquête ? ». Ben à vrai dire, on s’en fiche un peu. Les bouquins de Qiu X. sont surtout des prétextes à décrire une atmosphère assez peu commune, sur un contexte historique, politique et économique très particulier et très fort (c’est quand même pôs la franche rigolade la Chine, y’a pôs à dire). Si « Mort d’une héroïne rouge » m’avait vraiment scotché, je me suis laissée porter gentiment par ces « Encres de Chine » (quel titre nullissime tout de même), en territoire déjà connu, mais bien agréable.
Aurais-tu du sang asiatique dans les veines ?
Bonne soirée
Oli