Chronique film : Ratatouille

de Brad Bird

Aucun doute, Ratatouille est une réussite. Réussite sur le plan technique d’abord, le travail sur les textures, les matières, notamment la nourriture, est assez extraordinaire, sans tomber dans la tentation de l’hyperréalisme (les humains restent assez dessins animés pour être plaisants).

Basé sur une idée bien sympathique (un rat n’a qu’une envie, devenir un grand cuistot), le film se déroule sans temps mort. Bien que plongeant à fond des le cliché sur les frenchies, en marinière et béret, Ratatouille n’en est pas moins un grand hymne à la cuisine, au goût, et au bien-manger. En provenance du pays de la mal-bouffe, c’est assez savoureux.

La VF n’est cependant pas extraordinaire, malgré la présence au générique de guest-stars, notamment Camille, qui est bien meilleure lorsqu’elle pousse la chansonnette de fin du film. En espérant que ça donne envie à quelques mioches de manger autre choses que du hamburger et des frites…

Ah et une bonne surprise avant le film, un court-métrage Pixar, avec un extra-terrestre maladroit, vraiment sympa.

10 réflexions au sujet de « Chronique film : Ratatouille »

  1. Le Libraire : es tu obligé de livrer mes secrets de famille aux yeux de tous ? mmm ? oui, je suis une jeune femme célibataire belle et intelligente, des volontaires ? (j’en entends rire d’ici, ça va hein…)

  2. Autant il y a quelques années, j’étais épaté de ce que les infographistes pouvaient obtenir, autant désormais je suis moins adepte des films en image de synthèse car la puissance de calcul est là (nous sommes loin des clusters d’Amiga4000 pour Jurassic Park…)
    Et du coup, il y a actuellement une surenchère de détails techniques (le nombre de cheveux/poils animés, le drapé) et j’ai peur qu’on vienne à en oublier les scénarios et l’intérêt, autre que technique (qui je le rappelle n’est plus une prouesse désormais) pour juste livrer une bataille inter-studios de celui qui aura poussé au maximum le réalisme.
    Et même si les personnages restent typés dessin animé, cela devient trop lisse à mes yeux.
    Alors que j’étais le premier à me jeter tête baissée sur les dessins animés de synthèse, désormais, je suis assez réticent.

  3. Je suis un peu d’accord avec Florian. On a tendance à rester sur notre faim niveau scénar’. J’irai quand même voir Ratatouille, parce que l’histoire a l’air sympa malgré tout…
    J’avais bien aimé Monstres et cie, l’idée de receuillir la peur des enfants pour produire de l’énergie (si je me souviens bien). Plutôt pas mal trouvée pour une fois. Enfin je trouve !

  4. Art vs technique

    Galileo : célibataire ? toulousain ? photographe ? mmm… ça se négocie

    Florian : bien sûr je suis d’accord avec toi, la technique pour la technique n’est pas intéressante. Elle sert à réaliser des idées qui sans elle n’auraient pas été concrétisables. Dans Ratatouille, c’est la technique qui est au service du scénario. Et non l’inverse. D’où mon engouement pour ce film. En dessin animé pur, ça n’aurait pas été très interessant, puisque le film repose beaucoup sur l’envie culinaire qu’il suscite. En tournage réel, je vois mal comment dresser un rat pour qu’il fasse une omelette… La technique me semble donc pleinement justifiée ici, et sert bien le propos. D’ailleurs le court-métrage pixar présenté avant le film n’a rien de bluffant techniquement, mais est très réussi quand même

    Le Libraire : ah ben vous êtes deux au moins, claaaaasssse

    Djiwom : mon préféré des préféré reste l’âge de glace, 1 et 2… j’avoue et je voue un amour inconditionnel aux rongeur préhistorique

  5. Anne, juste une question pour te taquiner : ne crois-tu pas que la véritable prouesse aurait été, justement, de se passer de la technique pour susciter les mêmes envies ? Quelque chose de plus dépouillé ne pourrait-il pas susciter les mêmes émotions ?

    J’accepte que l’on ait pu prendre du plaisir avec ce dessin animé cela ne me dérange pas, au contraire et c’est tant mieux !
    Personnellement, je l’ai trouvé trop parfait, trop lisse, manquant cruellement de charme. Bref, je me suis ennuyé ne voyant plus que « combien de poils les infographistes ont modélisés » alors que j’avais passé un excellent moment en regardant Monstre&Cie qui a une idée de base géniale et où j’avais fini par oublier le contenant pour ne plus qu’apprécier le contenu.

  6. Ame d’enfant

    Florian : mmm, je n’ai pas compté les poils,j’ai trouvé ça visuellement joli comme tout. Aurais tu du mal à garder ton âme d’enfant ? (je te taquine aussi)

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