Chronique film : Inception

de Christopher Nolan.

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La Rêverie (1850) – Jean Louis Nicolas Jaley

Un retour tonitruant dans les salles de cinéma après une période d’abstinence d’un mois. A croire que Carlos m’avait plombé une grande part de mes amours cinéphiliques. Inception est donc un film tonitruant au sens propre du terme puisque le film est quasiment torpillé par la musique assourdissante et binaire du légendairement bourrin Hans Zimmer. Passant outre cet aspect hautement désagréable, Inception, est un long-métrage extrêmement paradoxal, qui tour à tour agace par ses maladresses ou bluffe par sa maîtrise.

Nolan est avant tout un très bon scénariste qui arrive à construire une histoire en poupées gigognes sans jamais (ou presque) perdre le spectateur. On admire la rigueur de la construction narrative, notamment dans la grande scène “finale” assez époustouflante. Quelques passages trop explicatifs, frôlant le ridicule gâchent malheureusement cette assez jolie mécanique : on a par exemple droit à une scène du type “révélation finale”, dont on se doute dès les quelques dix premières minutes, et qui fait furieusement grincer des molaires.

C’est bien dommage, l’univers de Nolan est plutôt intéressant, et le concept du grand barnum pour, en fait, raconter une histoire très intime (le chemin de croix d’un gars rongé par la culpabilité et qui cherche sa rédemption) m’a vraiment séduit. Les mondes oniriques ne sont que prétexte à la recherche de l’amour perdu, thème j’en conviens bateau à mort, mais qui fonctionne très bien ici. Ça fonctionne d’autant mieux que Nolan se révèle un directeur d’acteurs tout à fait correct : imaginez, on oublie presque que Marion Cotillard a commis Piaf. Elle est assez intéressante dans ce rôle, injectant une dose de venin, de dysfonctionnement, de folie à ce personnage projeté, idéalisé par son mari (Leonardo Di Caprio, forcément impeccable, et visiblement abonné aux rôles d’homme hanté par sa femme défunte depuis Shutter Island).

Mes hormones féminines ont également été comblées par la présence classieuse de Joseph Gordon-Levitt, dont le nom ne devrait pas rester méconnu très longtemps.

Inception n’est pas un film immense, mais suffisamment honorable pour ne pas s’y ennuyer et être même parfois ému. Cependant comme dirait un ami “on est quand même très très loin de Minority Report”. Je ne peux qu’acquiescer. Nolan a pour l’instant prouvé qu’il avait du talent, mais pas encore du génie. A suivre.

3 réflexions au sujet de « Chronique film : Inception »

  1. Tu n’as pas aimé Carlos ?

    Posté par Gérard, 16 août 2010 à 00:31
    CARLOS ?

    Gérard : bouarf, pas franchement non.

    Posté par Anne, 16 août 2010 à 09:35
    VU HIER

    Ah oui toi aussi Joseph Gordon-Levitt…
    Je te rejoins pour la musique, je me suis littéralement bouchée les oreilles par moment.

    Posté par Stéphanie, 03 octobre 2010 à 11:58
    INCEPTION

    Stéphanie : ah, n’est ce pas ? Oui oui moi aussi Joseph Gordon-Levitt

    Posté par Anne, 03 octobre 2010 à 12:33

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