de Nicolas Winding Refn
Deux frères proprios d’une salle de boxe en Thaïlande, et surtout dealers. L’un n’arrive pas à toucher une fille et ne prend son pied qu’en regardant. L’autre s’amuse à tuer une prostituée mineure. Le père de la gamine le prend moyennement bien et le dézingue, sous l’œil bienveillant d’un flic tordu. La maman n’est pas contente et débarque en Thaïlande, bien décidée à venger son fiston adoré.
Il serait facile de se moquer d’Only God Forgives. De l’utilisation outrancière de filtres colorés (oh la belle rouge ! oh la belle bleue !). De son côté poseur, concerné, sans un gramme d’humour. Du jeu statufié et maladroit de ses acteurs. Du patchwork envahissant et déjà-vu de ses influences Lynchio-Wong-Kar-Waïo-Cronenberguiennes. De ses dialogues hilarants, dont le magnifique “Je voudrais te présenter ma mère”. De la lourdeur symbolique de son discours sur un Oedipe assez difficile à digérer.
Il serait donc facile de se moquer de ce film idiot et embaumé. Aussi, je vais m’arrêter là. Et lui reconnaître deux mérites : il a le bon goût de ne durer qu’une heure et demi et, passée mon effarement devant la débilité du truc, j’ai fini par beaucoup rigoler. Ceci dit, si vous voulez mon avis, ça ne justifie pas tout de même pas le prix du billet.
Une réflexion sur « Chronique film : Only God forgives »