d’Alan Parker
Je m’apprête à mettre en rogne au moins 4 de mes plus fidèles lecteurs, mais que voulez-vous, ce classique des classiques m’est un peu tombé des yeux. Ayant passé des heures dans mon canapé, la larme à l’œil, à me sentir comfortably numb, et à errer dans la rue en fixant les gens du regard avec l’envie de leur gueuler « Hey you… », j’attendais beaucoup du film.
Intelligent dans la forme, audacieux, explosé et pourtant finalement très cohérent, force est de constater que le film a pourtant terriblement vieilli. Et il ne date seulement que de 1982… A part le procès final, les passages animés sont assez laids, mous du genou et phagocytent complètement la musique. Trop figuratives, explicatives, parfois lourdingues, les images réussissent à faire paraître ringarde la musique du Floyd, un comble pour ce chef-d’œuvre intemporel.
En fait, le film ne trouve une vraie profondeur et une vrai poésie que dans le silence, ou les mélodies légères et désespérées. Voilà voilà… vous trouverez une bonne analyse du film ici. Et en attendant que mes lecteurs lâchent leurs chiens sur moi, j’m’en vas réécouter The Wall, allongée sur mon canapé, avec un lait soja à boire à la paille.