d’Amélie Nothomb.
Le dernier Nothomb, c’est un cadeau habituel d’anniversaire malgré deux ans sans. Contrairement à ce que son titre pourrait laisser supposer, Tuer le père est essentiellement une petit récréation sans vraiment de conséquence ni de prise de tête psychanalytique excessive.
Joe est un adolescent doué pour la magie. Il est foutu dehors par sa mère, et se trouve une famille de substitution en Christina et Norman. Elle est danseuse de feu, lui le plus grand de tous les magiciens. Il est simple, sage et placide, et accepte d’apprendre à Joe tous ses trucs. Véritable père de substitution, Norman essaie de guider le jeune homme dans le droit chemin. Mais Joe est avant tout un joueur…
Délaissant pour un temps son sens de la formule, Nothomb réussit un roman relativement égal : Tuer le père se tient d’un bout à l’autre, sans particulièrement de passage à vide, mais sans vraiment de passage à plein non plus. L’histoire se lit avec plaisir, facilement, et le twist final surprend agréablement. Il y a là derrière une réflexion (très légère) sur ce qu’est un père (celui que vous choisissez ou qui vous choisit ?) mais cette réflexion reste très superficielle et sert surtout le surprenant dénouement.
Bon certes rien de bien transcendant, un Nothomb lisible, relativement tenu, vite lu, vite oublié.