d’Alban Lefranc.
Quelques hommes blancs (…) réussissent à déplacer mon ring invisible (seul réel) sur un ring visible de tous (pâle et provisoire matérialisation du premier), (…) réussissent à faire coïncider les deux rings jusqu’à ce que la foule ne distingue plus le ring transitoire (matériel, destructible) du seul ring véritable et permanent, l’invisible, qui contient toute ma vie.
Voilà, c’est ça ce que je cherche dans la littérature. Etre emmenée ailleurs, sur des chemins que je n’aurais jamais empruntés seule, par un auteur qui me convainc de le suivre par la seule force de son écriture. Dans les rencontres improbables, il y a eu Oliver Rohe l’an dernier, et son livre sur la kalachnikov, alors que je frémis toujours rien qu’à la vue de ciseaux à bouts ronds. Cette année il y a Alban Lefranc et son ring invisible, biographie imaginaire de Mohammed Ali quand il était encore Cassius Clay, soit l’histoire de la naissance d’un corps, d’une vocation, d’une révolte et d’un mythe. Continuer la lecture de Chronique livre : Le ring invisible