de James Morrow.
Londres, vers le milieu du 19ème siècle. Une actrice sans rôle est embauchée par Charles Darwin pour prendre soin de sa ménagerie et découvre avec émerveillement les déductions du maître. A court d’argent, elle souhaite monnayer ces découvertes dans un obscure concours visant à démontrer ou infirmer l’existence de Dieu. Commence alors un tour du monde rocambolesque jusqu’aux Galápagos.
Pas évident de rentrer dans cette histoire dense et érudite dont le rythme effréné peut renvoyer dans ses 22 Jack Bauer et tous ses rejetons. Indiana Jones peut également aller se rhabiller, l’énergique Chloe Bathurst et ses jupons froufroutants arrivent et comptent bien se faire entendre. On finit pourtant par se laisser entraîner par l’énergie et le plaisir de conteur qui se dégage de cet Arche. James Morrow est de toute évidence un spécialiste de cette période et s’amuse à mêler biologie, histoire, géographie et techniques avec délectation. Un parfait livre de vacances, épais, léger, mais pas si bête, n’est-ce pas Charles ?
Trad. Sara Doke
Ed. Au Diable Vauvert (à qui je conseille vivement d’embaucher un bon correcteur…)
Livre concept de Garth Risk Hallberg, composé avant son best-seller
Deux couples amis, un enfant curieux, un chien qui sourit, des promenades, une gentille routine. Puis, il y a des vacances à la montagne pour l’un des deux couples. La rencontre avec une femme, une marche dans la montagne et le récit de son histoire, ou plutôt le récit d’une histoire qui n’en est pas vraiment une et de l’Histoire qui, elle, a vraiment eu lieu.
Une ville moribonde, une gare morte avant d’avoir vécue, une entreprise, un séminaire des cadres, un hôtel, quelques personnages gelés dans leur quotidien, leurs regrets et leur incapacité à avancer.
Chaque fois que je lis Tanguy Viel, je ne peux retenir quelques élans d’admiration pour sa maîtrise stylistique absolue. Il n’y a jamais un mot à côté, tout est d’une précision sans faille. Article 353 du code pénal ne déroge pas à cette règle.