de Quentin Tarantino.
On s’imagine la séance durant laquelle Tarantino survolté expose à ses producteurs revenus de tout le pitch de Django Unchained, à coup de Fucking revenge of the bloody black man before the fucking secession war travelling with a bloody german dandy killer. Et contrairement à Zero Dark Thirty, durant lequel je n’ai cessé de me demander à quoi pouvait bien servir ce film, la réponse avec Django Unchained est évidente : mais parce que c’est fun. Et par dessus le marché, le film est très loin d’être une complète crétinerie, et revêt même parfois une puissance symbolique assez ravageuse. Continuer la lecture de Chronique film : Django Unchained

C’est la fin de la guerre dans le Pacifique. Des marins américains désoeuvrés jouent sur une plage de sable fin, la mer est turquoise, le soleil brûlant. Des gosses sans leurs parents, qui picolent et rêvent de baiser. La profondeur de champ est ultra-réduite, la musique irréelle, c’est un peu un songe, un entracte, et le retour à la réalité n’en est que plus brutal.
Un film bien étrange que ce Tabou, composé de trois parties : une courte introduction durant laquelle un colon, inconsolable veuf et aventurier se fait volontairement bouffé par un crocodile et lui refile son spleen, puis retour au temps présent (Le paradis perdu) avec une chronique de la vie de deux voisines plus toutes jeunes, et enfin voyage dans le temps (Le paradis) pour nous raconter l’histoire d’amour tragique d’une de ces deux femmes, dans la chaleur d’un Mozambique colonisé.
Une petite fille, Hushpuppy, vit dans le bayou de Louisiane avec son père instable et cardiaque, un père qui n’a de cesse d’apprendre à sa fille à être forte et indépendante. C’est une vie de bricole, une chèvre et trois poules, dure et sauvage, mais rien ne les fera partir de chez eux, pas même la tempête qui arrive et dévaste tout.