de Maylis de Kerangal
Pas grand chose à dire sur ce court roman, ou plutôt longue nouvelle, résultant du voyage organisé, en transsibérien, d’un certain nombre d’écrivains français. Autant j’avais été séduite par l’Alcool et la nostalgie de Mathias Enard, écrit dans des circonstances similaires, autant Tangente vers l’Est sent vraiment la production littéraire à tout prix, la concrétisation imposée d’une expérience collective, bref, les devoirs de vacances.
Ni l’histoire, plutôt banale, ni le style de l’auteur ne parviennent à convaincre. Le lyrisme, et la puissance de l’écriture de Maylis de Kerangal apparaissent plutôt déplacés dans cette petite histoire intime entre deux êtres. On sourit plus souvent qu’on est émus par la too-much-touch de l’auteur, fabuleusement exploitée dans Naissance d’un pont, assez inutile ici.
Pas grave, mais on sent quand même la fourberie éditoriale après le succès mérité de Maylis de Kerangal en 2010 avec son magnifique pont littéraire. Et ça, c’est plutôt désagréable.
Ed. Verticales