C’est avec un an de retard que je vous propose une sélection des livres qui ont marqué mon année 2011. Il s’agit bien d’une sélection parmi les livres que j’ai lus en 2011, mais qui ont pu paraître avant ou après, même si cette seconde possibilité manque singulièrement de crédibilité, ou plutôt de probabilité, on se comprend. Pour les années précédentes, on n’est plus à quelques années près et pour 2012, les indispensables sont en préparation. Comme l’école est loin derrière nous, il n’y a pas d’ordre de préférence.
Les grosses claques
Les revenants de Laura Kasischke (Christian Bourgois) : le mystère, la lumière d’une écriture comme un pinceau.
Easter Parade de Richard Yates (Robert Laffont) : une phrase, une vie, une faille, une chute. Yates.
Zone de Mathias Enard (Actes Sud) : parce que c’est un pavé, un tour de force, un monument, qui demande de l’engagement. A noter en 2011, le très beau aussi L’alcool et la nostalgie.
Cosmoz de Claro (Actes Sud) : on continue dans les ogres, un livre monde et monstre, qui brille encore dans ma mémoire et mes tripes de l’éclat du radium.
Limonov d’Emmanuel Carrère (P.O.L) : pour la découverte d’une liberté d’écriture incroyable.
La femme d’un homme qui de Nick Barlay (Quidam Editeur) : un souvenir vertigineux, instable, et un premier pas réussi dans l’univers Quidam.
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Les petites choses magiques
Alors Carcasse de Mariette Navarro (Cheyne) : à la recherche d’un contour et de la possibilité d’être.
Isabelle à m’en disloquer de Christophe Esnault (Les doigts dans la prose) : un cri d’amour poétique à la fois brut et délicat, romantique à mort.
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Niki l’histoire d’un chien de Tibor Déry (Circé) : un chien victime de la dictature, mais surtout un petit miracle de littérature.
L’homme sans postérité d’Adalbert Stifter (Libretto) : l’apprentissage par l’attente, lumineux.
Je ne doute pas que vous ayez déjà tout lu. Néanmoins, si tel n’est pas le cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire.