Suite des indispensables, après le cru 2011, voici une sélection des plus belles choses lues en 2012 par Racines.
Les grosses claques
Eloge des voyages insensés de Vassili Golovanov (Verdier) : un livre sur tous les voyages, qui peut changer une vie.
Petite table, sois mise ! d’Anne Serre (Verdier) : pour les espaces de liberté qu’elle a ouverts en moi, merci.
Somaland d’Eric Chauvier (Allia) : parce que le langage est tout, et que Chauvier l’a bien compris.
La Théorie de l’information d’Aurélien Bellanger (Gallimard) : probablement le one-shot de l’année, mais absolument passionnant.
La persistance du froid de Denis Decourchelle (Quidam Editeur) : des phrases tentaculaires, qui se déploient, avant de toucher leur cible, magnifique.
Les petites merveilles
Ils ne sont pour rien dans mes larmes d’Olivia Rosenthal (Verticales) : cinéma et littérature se mêlent dans cette petite chose bouleversante.
Forêt noire de Valérie Mréjen (P.O.L) : un catalogue sidérant et absurde, un regard d’une humanité juste.
Tout passe de Gabriel Josipovici (Quidam Editeur) : le livre minimal qui raconte pourtant toute une vie, un tour de force d’une grande beauté.
Ecorces de Georges Didi-Huberman (Les Editions de Minuit) : un livre qui n’est plein que de questions, d’une vertigineuse intelligence.
Au bord de Claudine Galea (Espaces 34) : un texte fort, profond, troublant. Une vraie claque.
Et puis, comme cette année, j’ai lu beaucoup de belles choses, une troisième catégorie bonus.
Les découvertes +++
Crevasse de Pierre Terzian (Quidam Editeur) : pour l’art de la chute, et le bouleversement que peut produire un geste tendre.
L’escalier de Jack de Jean Cagnard (Gaïa) : enfin un livre que je peux prêter à mes collègues sans qu’ils me traitent de suicidaire prise de tête !
Anaïs ou les gravières de Lionel-Edouard Martin (Les Editions du Sonneur) : grand style, et une scène qui me hante encore.
Autour de moi de Manuel Candré (Joëlle Losfeld) : des souvenirs obsessionnels d’une enfance douloureuse, une belle réflexion sur la mémoire.
Ma dernière création est un piège à taupes d’Oliver Rohe (Inculte) : parce que pour m’intéresser à une arme, fallait que ça soit costaud comme il faut.
Bois sauvage de Jesmyn Ward (Belfond) : bizarrement passé inaperçu, un très beau livre Deep South, parfaitement maîtrisé, vibrant, brutal, et d’une grande poésie.
Je suis en train de terminer Bois sauvage, et il est dommage qu’il ne me reste que quelques pages à lire !
Un grand merci, c’est une très belle découverte.
Ah, je suis contente que ça te plaise. Pas trop entendu parler de ce livre que j’ai vraiment beaucoup aimé. Bizarre bizarre !
Un livre qui m’a beaucoup touché : « Le vase où meurt cette verveine », de Frédérique Martin, aux éditions Belfond.
Je note ! Merci 🙂