de David Yates
Au risque de passer pour une neuneu totale, j’ai beaucoup aimé l’épisode n°5 de la saga Potter. J’y allais plus me remettre l’histoire en mémoire (j’ai le dernier volume sur ma table de chevet, en attente d’un rafraîchissement de cerveau nécessaire), que par réelle envie.
Beaucoup plus sombre que ces petits frères, HP5 étonne par son audace visuelle. Seul Cuaron avait jusqu’ici essayé, avec plus ou moins de succès, de mettre un peu de personnalité dans une machine ultra-produite. Yates y parvient assez souvent, malgré les grosses ficelles finales (le director’s cut c’est pas encore à l’ordre du jour).
On n’est souvent pas très loin du film d’horreur, et ça fout gentiment les jetons (gamine j’aurais pas dormi pendant une semaine après avoir vu ce film). Les décors sont assez fascinants, notamment le Ministère de la Magie, labyrinthe sombre et maléfique, la salle des prophéties avec ses milliers de boules de verre, et le bureau de Dolores Ombrage, au rose kitschissime, les assiettes de porcelaine aux chats miaulant accrochées au mur. Rien de clinquant ici, les bestioles sombres et inquiétantes, l’atmosphère lourde et poussiéreuse, concourent à créer une ambiance particulière, pas inintéressante.
L’autre grande réussite du film, ce sont ses acteurs. Ombrage (Imelda Staunton) justement est formidable en bonbonaille sadique et fascisante, la petite blondinette (Evanna Lynch) qui joue Luna Lovegood est vraiment parfaite. Et puis je craque toujours autant pour Gary Oldman, qui n’est jamais aussi sexy qu’avec barbichette et cheveux longs.
Malgré une fin un convenue (Oh ! C’est beau l’amitié !), Yates (un quasi-inconnu qui vient de la télé) a réussi un film inégal, mais efficace et intrigant. A suivre…