de Woody Allen.
Pas grand chose à raconter sur ce tout petit Woody. On s’y ennuie cependant beaucoup moins qu’à Minuit à Paris. Ici pas de grande ambition, on suit plusieurs historiettes sous le ciel de Rome, assez bien filmée. La distribution est dans l’ensemble séduisante, et met beaucoup d’énergie à faire passer les dialogues globalement assez ternes.
C’est sans doute cette distribution qui permet au film de gagner un certain coefficient de sympathie. On est notamment très content de retrouver Jesse Eisenberg, découvert dans The social network, et qui s’en sort bien en substitut de Woody jeune, et Penélope Cruz, toujours belle à se damner, nous replonge un temps dans le charmant Vicky Cristina Barcelona.
Alors évidemment, il y a un gag absolument inénarrable, et qui constitue une raison suffisante pour aller voir le film. Il s’agit d’un ténor et d’une douche, mais je ne vous en dirai pas plus. Et puis, tout de même, on devine que Woody Allen se sent vieillir. Volonté de revivre des amours de jeunesse (l’histoire avec Jesse Eisenberg justement), réflexion sur sa carrière, la célébrité, la recherche d’un absolu qu’il n’atteindra jamais, les thèmes brassés par To Rome with love sont nombreux, sans doute trop, et donnent un peu de substance à ce film évidemment très mineur, mais tout de même bien sympathique.