de Quentin Tarantino.
Bon, que dire de ce film : il n’a pas eu la palme d’or, et c’est absolument normal. Très long, le film navigue entre brillantes fulgurances à la mise en scène incroyable, et moments très plats sans beaucoup d’intérêt. Le film est très long, 2h30. On ne s’ennuie pas vraiment, mais on passe quand même tout le film à se dire « ok, mais pourquoi faire ? ». Tarantino s’essaie à une mise en scène plus diversifiée que d’habitude, et ça lui va plutôt bien, le film est assez beau quand il se pose notamment. Malheureusement, il y glisse certains de ses trucs de petits malins, déséquilibrant ainsi l’ensemble, ça part du coup dans tous les sens, et le film est effectivement très « bâtard » et peu glorieux.
On se fout un peu des innombrables invraisemblances et des libertés avec l’histoire, même si certaines sont quand même limites. Heureusement que le film sort après les examens, sinon, ça aurait donné d’excellentes perles du bac. Mais ce qui dérange le plus, c’est vraiment l’impossibilité de décrypter le pourquoi de l’affaire : ni hommage aux films noirs, ni aux films d’actions asiatiques, ni divertissement pur, ni (malgré la musique du grand Ennio Morricone et quelques plans à la Leone) au western, ou plutôt hommage à tout ça à la fois, on ne réussit pas à trouver une véritable accroche à tout ce binz. Tarantino manque de fil conducteur et de rigueur dans son projet, se contentant d’alterner scènes de suspense, scènes sanguinolentes et scènes spectaculaires.
Tout ça est très bien fait, accompagné d’une musique heureusement impeccable, et d’un acteur effectivement impressionnant, mais ça ne fait pas un film. Tarantino s’essouffle. Le fin d’une époque ?